Ce projet consiste en la transformation d’un centre d’accueil et d’hébergement de personnes handicapées en un immeuble résidentiel de 31 appartements. Il comprendra la transformation des façades en vue d’améliorer les performances énergétiques du bâtiment, la reconstruction du 5° étage après le démontage de la toiture et la création d’un nouvel étage au 6 e étage.

Description du projet

La construction de l’immeuble date des années 1950 et, suivant les techniques de construction de l’époque, la performance énergétique du bâtiment est médiocre. Les travaux visent à améliorer la situation sur le plan énergétique et à offrir un bon niveau de confort pour les futurs occupants.
La structure du corps principal de l’immeuble existant permet de répondre aux exigences de confort sans subir de modifications significatives. L’adaptation des baies permet d’offrir un bon niveau d’éclairement naturel, des apports solaires passifs et des vues sur les espaces extérieurs arborés.
Le sous-sol de l’immeuble sera aménagé en parking pour 10/11 voitures, des vélos et des motos et comprendra 11 caves ainsi qu’un local destiné au tri sélectif des déchets et divers locaux techniques.
La structure du bâtiment principal est composée de maçonnerie traditionnelle et de planchers en béton et comprend 5 niveaux. L’ensemble sera transformé en 26 appartements qui atteindront des performances énergétiques « très basse énergie ».
Le diagnostic du 5ème étage a démontré que les importants problèmes actuels d’étanchéité et d’isolation ne pouvaient être solutionnés en conservant la configuration d’origine : infiltrations au droit des terrasses au périmètre des toitures, charpente métallique avec charges déportées…
En conclusion, ce dernier niveau sera reconstruit et comprendra 3 appartements et servira d’assise à la construction d’un 6ème étage qui accueillera 2 appartements. Ce nouvel ensemble vise la certification passive. Ces deux étages seront réalisés en ossature bois afin de limiter le poids supplémentaires à supporter par la structure existante du bâtiment.
Le choix de construire un 6ème étage se justifie pour une question de rentabilité. En effet, les deux appartements complémentaires proposés au dernier niveau à créer sont indispensables à la viabilité financière du projet. Ce choix s’est décidé en alternative à la construction d’autres immeubles d’appartements envisagés initialement sur la parcelle, sur la surface reprise en zone d’habitat. Dans un souci de conservation du site dans sa configuration actuelle comprenant une importante surface non bâtie, végétalisée et arborée, la création d’un étage complémentaire s’avère une solution beaucoup plus respectueuse de l’environnement comparativement à l’urbanisation relativement importante d’une nouvelle partie de la surface.
Il est à noter que l’immeuble ne comprend pas de voisins directs et que cette rehausse n’engendre aucune nuisance, ni désagrément. Bien au contraire, cette option s’inscrit dans une logique de rationalisation du territoire et dans une approche d’occupation parcimonieuse du sol.
De plus, la proportion générée par le volume des deux niveaux en toiture équilibre la volumétrie générale du bâtiment. Du rapport entre le soubassement, le corps de bâtiment principal et les toitures, il en résulte un ensemble harmonieux.
Les façades sont organisées par un rythme de plein et de vide en parfaite harmonie avec les espaces intérieurs. De plus, les modules verticaux en bois posés perpendiculairement aux façades en « brises vues », créent du relief par un jeu d’ombre portée et servent de structure aux balcons. Le design des balcons est très épuré, les garde-corps en verre sont de nature à minimiser leur impact visuel et, à optimiser le passage des rayons solaires et la vue pour les occupants.
Pour profiter d’un bardage performant et esthétique sans renoncer au choix du bois, la mise en œuvre d’une finition en « bois brulé » a été retenue. Cette ancienne technique remonte aux Aztèques et consiste à « bruler » la surface du bois pour prolonger la durabilité d’essences, à la base naturellement durables, elle est également connue au japon sous le nom de Shou-Sugi-Ban ou Yakisugi.
Le brûlage protège naturellement les bois de bardage par carbonisation, les stabilisent de sorte que les mouvements de retrait/renflement directement liés à l’humidité du bois sont réduits. Le bois ainsi traité ne nécessite aucun entretien dans le temps et sa durée de vie est estimée à 80 ans. En plus d’une grande longévité, ce traitement confère au bois une stabilité d’aspect et de couleur.
La pellicule de bois carbonisé va créer une protection contre les UV qui sont une des principales sources de vieillissement du bois, contre les intempéries, les champignons lignivores et les insectes xylophages. Cette opération a pour effet de durcir la surface du bois et permet à la matière de conserver tous ses atouts. Elle le rend aussi imputrescible ce qui permet d’améliorer sa résistance et le protège naturellement contre le feu. Sa teinte noire est obtenue par la combustion de sa surface, soit en mettant chaque planche de bois sur un brasier ou en les brûlant à l’aide d’un chalumeau. Les faces sont ensuite rincées à l’eau pour éteindre le feu, mais également éliminer les résidus de poussière.
Sa pose se fait de façon identique à tout bardage traditionnel, tout en se révélant parfaitement en lien avec l’environnement. Traditionnellement, c’est le cèdre (Sugi) que l’on protège de cette façon mais tous les bois de pin se prêtent parfaitement à cette méthode. On peut l’utiliser sans fini ou y appliquer une couche d’huile de lin pour parfaire la finition et faire ressortir les tons gris, argenté, noir ou brun. Ce choix s’inscrit dans un souci de préservation de l’environnement.
L’aménagement actuel des abords comprend des chemins asphaltés permettant l’accès aux services de secours à trois des façades de l’immeuble, excepté en façade sud-ouest. Un chemin en gazon stabilisé balisé sera aménagé dans le jardin arrière en vue de créer un accès aux véhicules de secours en façade sud-ouest également.
Le volume actuel de la piscine existante sera utilisé pour la pose de citernes d’eau afin de constituer la réserve de 50m³ demandée par le service prévention incendie.
L’objectif du maitre de l’ouvrage est d’offrir des appartements de qualité en location, dans un cadre verdoyant.
L’organisation des travaux se programme en 3 phases successives :
La première phase consiste en des travaux de transformation des baies ainsi que la pose d’une isolation extérieure en façade, du 1er étage au 4e étage. Les travaux seront exécutés en site occupé et seront organisés par façade.
Après exécution de cette première phase de travaux, la seconde phase comprend la démolition et la reconstruction du 5e étage et la construction du 6e étage. Ces travaux seront également réalisés en site occupé, après que les bureaux aient été déplacés.
La dernière phase consiste en la transformation intérieure en logements. Cette dernière étape nécessite que le bâtiment soit libre d’occupation.

Performance énergétique de bâtiment

Performance énergétique de l’enveloppe

• Murs extérieurs existants : crépis sur isolation EPS graphité, ép 20 cm ;

• Plancher existant sur cave : isolation par mousse PUR ép. 10 cm coulée sur la dalle en béton existante ;

• Fenêtres : châssis bois avec capot extérieur en aluminium prélaqué équipés de triple vitrage isolant. Chaque ensemble présente un Uw ≤ 0,8 W/(m²K) ;

• Murs extérieurs neufs : Ossature bois avec remplissage en laine minérale sur 18cm et isolation complémentaire en PUR ép. 6cm.

• Planchers en contact avec l’extérieur : Ossature bois avec remplissage en laine minérale sur 18cm et isolation complémentaire en PUR ép. 6cm.

• Toitures plates : Ossature bois avec remplissage en laine minérale sur 18cm et isolation complémentaire en PUR ép. 6cm.

Systèmes

• Système de ventilation mécanique double-flux individuel avec récupérateur de chaleur et d’une batterie d’eau chaude.

• Production de chaleur par une chaudière gaz à condensation de type fermée, placée, dans le local chaufferie au sous-sol. Celle-ci assurera l’alimentation en chauffage et en ECS.

Consommation d’énergie